Domaine des styles,
Domaine de la voix et des gestes,
Domaine de la forme
Le Moyen-Age
~ 400 - 1450
Au Moyen Age, la musique est répartie en trois catégories : la musique d'Eglise, la musique de rue et la musique militaire.
La musique d'Eglise
Il faudra attendre la fin du Moyen Age pour entendre résonner des instruments dans une église. Selon la religion catholique, un instrument de musique est une invention humaine guidée par la main du diable afin de concurrencer la seule création divine utile aux célébrations : la voix.
La voix est donc le seul timbre que l'on peut entendre dans un lieu saint. Et pas une voix de femme, puisqu'au Moyen Age, la femme était très peu considérée aux yeux de l'Eglise.
A l'église on entendra donc chanter les moines et les jeunes garçons qui n'ont pas encore mué pour les sons aigus.
La musique de rue
Dans la rue, des musiciens itinérants offrent contre l'aumône quelques belles chansons ou pièces dansantes pour le plaisir des citadins. Dès la Renaissance, ces musiciens formeront une corporation très moderne qui emploiera des centaines de musiciens par petits ensembles pour animer toutes les fêtes de l'année : mariages, baptêmes, anniversaires... et les gens danseront sur les pavanes, gaillardes, gigues, passacailles ou autres branles...
La musique militaire
Au château, le seigneur use d'instruments sonores et utiles pour le travail militaire. Un tambour pour marcher en cadence, des clairons pour donner des ordres. Mais le seigneur peut être mélomane et engager des musiciens qui lui tiennent compagnie. Au château, on trouve surtout les hauts instruments, les instruments que l'on pourrait qualifier de noble : hautbois, cors, clairons, cornemuse, fifre, tambour, contrairement aux bas instruments (les cordes, les orgues portatifs, les petites flûtes)
L'orchestre :
Il n'y a que peu d'ensembles instrumentaux au Moyen Age. On trouve en général :
des instruments à cordes pincées : la rote, le psaltérion, la harpe, le luth, la mandore ou guiterne
des instruments à corde frottées (utilisant un archet) : la vièle, le rebec, la gigue, l’organistrum, la chifonie, la vièle à roue
et le tympanon qui est un instrument à cordes frappées.
Voilà le type de musique que l'on pouvait entendre à la fin du Moyen Age
Au Moyen-Age on danse beaucoup
Ecoutons deux danses successives, une pavane et une gaillarde :
La pavane est une danse de cour lente, dansée par des couples disposés en cortège.
La pavane consiste en deux simples et un double en avant (marche), suivis des mêmes en arrière (démarche).
La gaillarde est une danse de couple à trois temps. Face à la solennelle basse danse, elle gagne rapidement du terrain et devient une danse de bal très appréciée au XVIe siècle, suivant ordinairement la pavane dans les suites de danses.
La monodie est une musique dont la mélodie est chantée à une seule voix, ou s’il y a plusieurs chanteurs, ceux-ci chantent tous la même mélodie.
Un temps binaire est un temps divisible en deux parties égales, comme la pavane.
Un temps ternaire est un temps divisible en trois parties égales, comme la gaillarde.
Essayons de marcher en mesure sur ces danses tout en marquant des rythmes simples avec un tambourin :
Adam de la Halle, 1240-1287, a écrit le Jeu de Robin et Marion.
Le texte de ce jeu est manuscrit, puique l'imprimerie n'est pas encore inventée. C'est pour nous l'occasion de découvrir de magnifique miniatures, des extraits de partitions avec ses notes carrées et de suivre l'histoire de ce jeu.
Vous distribuerez les rôles pour interpréter dans la langue d'origine, c'est-à-dire le vieux français, un extrait du Jeu de Robin et Marion, et chanterez pour finir tous ensemble Sire Cuens accompagnés par les instruments de votre choix.
Peu à peu, les instruments se rassemblent et gonflent les premiers orchestres importants que verra la Renaissance.
Les instruments utilisés sont :
luth, harpe, flûtes, rebec, vièle, chalumeau, bombarde, cornet à bouquin, trompette, trombone, orgue, percussions qui sont bien différents des instruments actuels.
A la fin de la Renaissance, Jacopo Peri écrit l'Euridice(1600)
Jacopo del Sellaio, Orpheus, Eurydice and Aristaeus, 1470
Jacopo del Sellaio ou Jacopo di Arcangelo, (Florence, 1442 - 1493) est un peintre de l'école florentine. Il est surnommé del Sellaio (le Sellier) par le métier de son père Arcangelo. Il est le père du peintre Arcangelo Jacopo del Sellaio.
BAROQUE
1600 - 1750
L'orchestre baroque est déjà bien fourni avec ses 20 musiciens environ.
On y recense 10 violons à archet courbe ( 5 premiers et 5 seconds), 2 violes de gambe, 4 violes de braccia ( ancêtres de l'alto), 1 hautbois et 1flûte à bec ( en bois ) et 1 clavecin. Les violes d'amour ( à 12 cordes, six sur lesquelles on joue, six autres faisant écho ) apparaissent dans certaines formations. Mais on en trouve encore d'autres (voir le schéma).
DEBUT BAROQUE : La Lyra d'Orfeo de Luigi Rossi, 1647
MILIEU BAROQUE : La Descente d'Orphée aux Enfers de Marc-Antoine Charpentier, 1686
FIN BAROQUE : Orpheus oder die wunderliche Beständigkeit der Liebe (extraits) de Georg Philipp Telemann, 1726
En peinture
Orpheus and Eurydice, 1630
Pierre Paul Rubens est né le 28 juin 1577 à Siegen (Westphalie) et mort le 30 mai 1640 à Anvers. C'est est un peintre baroque flamand.
CLASSIQUE
1750 ~ 1800
L'orchestre classique est celui qui a servi à Christoph Willibald Gluck pour son Orfeo ed Eurydice. Il est plus important que l'orchestre baroque et n'intègre plus les anciens instruments hérités de la Renaissance (luth, théorbe, viole...)
L’orchestre classique comprend de 35 à 45 musiciens. Pour l’essentiel des cordes :
8 premiers violons, 8 seconds, 6 altos, 4 violoncelles, 1 contrebasse.
Quelques bois donnent une note de couleur : 2 clarinettes ou cors de basset, 2 bassons, 2 hautbois, 2 flûtes traversières en métal. Les cuivres sont peu utilisés : 2 cors simples (dont on fait varier la hauteur des sons en déplaçant la main dans le pavillon), des trompettes chez Haydn et Mozart dans les dernières années.
Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck, 1762
En peinture
Orphée descendu aux Enfers pour demander Eurydice de Jean Restout, 1763
ROMANTIQUE
~ 1800 ~ 1900
L’orchestre romantique va passer de 50 à 60 musiciens sous Beethoven, à 80/95 sous Wagner, pour atteindre 90 à 110 musiciens sous Richard Strauss. Cette évolution est liée à deux phénomènes. D’une part, la volonté de produire des effets sonores, d’autre part l’apparition de salles de concerts, un concept neuf, car jusqu’alors la musique était encore une musique de salon. De nouveaux instruments à vent sont introduits : trombones à coulisses, cors d’harmonie (à pistons maintenant), tubas (vraiment utilisé à partir de Wagner). Berlioz utilisera un instrument tout nouveau, le saxophone, récemment inventé par Adolphe Sax. Quant aux percussions, c’est généralement le triangle qui apparaît au début du XIXème siècle ; la grosse caisse et les cymbales ne se rencontrent qu’occasionnellement. La harpe apparaît, là encore, sous Wagner.
Ary Scheffer, né en 1795 et mort en 1858, est un peintre romantique. Peintre très célèbre de l'époque romantique, Ary Scheffer s'installe à Paris en 1811 et devient l'élève de Guérin, expose en 1812 et se lie avec les jeunes peintres Géricault et Delacroix.
Sur ce tableau, Orphée tient Eurydice, qui vient de mourir, dans ses bras. Il a une main sur son visage, on peut se douter qu'il se lamente et pleure la mort de sa femme. Le décor en arrière-plan est composer d'arbres, on peut supposer que c'est une forêt, endroit favori du héros et habitat de sa nymphe Eurydice. Il est cependant brumeux, indiquant en effet le confusion dans laquelle Orphée se trouve. La lumière du tableau émane de la droite d'Eurydice, afin qu'elle soit bien mise en lumière et contraste avec les ténèbres dans lesquelles se trouve Orphée. La nymphe est vêtu d'une robe blanche, symbole du mariage et de la pureté. On voit également derrière elle un voile noir, cette fois symbole de la mort qui vient de l'emporter.
MUSIQUE MODERNE
~ 1900 ~ 1950
L'orchestre romantique bien étoffé ne bouge plus. On lui rajoute cependant quelques instruments de percussions et d'autres nouveautés comme les ondes Martenot, par exemple, le célesta (déjà utlisé chez Tchaïkovski), le marimba, le Thérémine, les cloches tubulaires.
MAIS EXISTE-T-IL D'AUTRES FORMATIONS ORCHESTRALES ?
TRAVAUX DES ELEVES
La Philharmonie de Paris propose deux travaux sur Orphée et Eurydice. Le premier est général et évoque le mythe dans les arts. Le second s'attache à l'oeuvre de Gluck avec des extraits sonores et des vidéos.
Le thème de ce cours nous propose différents chapitres qui
nous feront voyager à travers le mythe d’Orphée, ce
jeune homme heureux d’avoir trouvé en Eurydice un amour éternel,
et qui, inconsolable depuis la mort de celle-ci, décide d’aller
l’arracher aux enfers.
De nombreux compositeurs se sont attelés à la tâche,
mais nous avons choisi de vous conter cette très belle histoire à
travers l’opéra de Christoph Willibald Gluck.
Puis nous voyagerons dans le temps, nous partirons à la découverte
d’autres Orphée, d’autres partitions gravées dans
l’histoire de la musique. Orfeo ed Euridice,
opéra de Gluck, naît le 5 octobre 1762 à Vienne.
Ecouter l'Ouverture
Dans la version que nous avons choisie, René Jacobs est à
la tête du Freiburger Barockorchester et du Rias-Kammerchor ,avec Bernarda
Fink, mezzo-soprano dans le role d’Orphée, Veronica Cangemi,
soprano dans le role d’Euridice, Maria Cristina Kiehr, soprano dans
le role d’Amore.
Un disque Harmonia Mundi.
Le rideau se lève sur le tombeau d’Eurydice. Orphée pleure
son épouse perdue.
Les Nymphes et les Bergers fleurissent la tombe en chantant tristement.
Ecouter la scène
Orphée demeure inconsolable. Mais Zeus a pitié de lui. Le
Dieu Amour lui propose de retrouver sa belle Eurydice. Stupeur, interrogation.
Est-ce possible ? A deux conditions ; Euridice ti si vieta il mirar finché non sei fuor degli antri
di Stige ! E il gran divieto riverarle non dei, se no, la perdi e di nuovo
e per sempre
Il t’est interdit de regarder Eurydice avant que tu ne sois sorti
des antres du Styx ! Et tu ne dois pas lui révéler cette interdiction,
sinon, tu la perdras de nouveau et pour toujours.
Ecouter le récitatif
Bien entendu, Orphée accepte cette loi et nous le retrouvons bientôt
au royaume des morts.
Au début du second acte, le Ballet des Furies et des Spectres se
déchaîne. Il est cependant calmé et charmé par
la lyre d’Orphée. Chi mai dell’Erebo fra le caligini sull’orme d’Ercole
e di Piritoo conduce il piè ? Qui donc vers l’érèbe,
au cœur des ténèbres, sur les traces d’Héraclès
et de Pirithoos se dirige ?
Ecouter les portes de l'enfer
A présent, tout est calme. A la recherche d’Eurydice, Orphée
évolue dans un paysage ensoleillé, teinté de doux bruits
d’oiseaux et de ruisseaux, le royaume des Héros chanceux. Une
merveilleuse page d’orchestre qui en dit long sur les générations
de compositeurs à venir !
Ecouter le coeur de l'enfer, charmé
par Orphée
Enfin, Orphée retrouve Eurydice qui vient vers lui, accompagnée
par un chœur d’Héroines. Il s’agit à présent
de quitter ces lieux en respectant la loi dictée par le Dieu Amour.
Orphée prend la main d’Eurydice, sans se retourner, et la guide
vers la sortie.
Ecouter
Mais, pourquoi ne veut-il pas la regarder, pourquoi ne veut-il pas lui parler
? Tant de tourments qu’Eurydice ne peut accepter. Va-t-il enfin lui
dire pourquoi ? L’aime-t-il encore ? Le retour à la vie en
vaut-il vraiment la peine si Orphée l’abandonne dans le doute
? Elle le supplie. Ecouter
Orphée s’est retourné ; il a perdu son Eurydice. Elle
est retourné aux enfers pour l’éternité, sans
espoir de revenir. L’aria qui suit est resté gravé dans
le registre des œuvres célèbres, celles qui ont traversé
le temps. Che faro senza Euridice? Que ferai-je sans mon Eurydice ? Plus connu dans sa version française « J’ai perdu
mon Eurydice ».
Ecouter le célèbre aria
Orphée veut se donner la mort. Mais Amour a pitié de lui et
lui rend Eurydice. Celle-ci se réveille et se dirige vers Orphée.
Ils s’embrassent.
Ecouter les retrouvailles
Pour le finale, tous les acteurs sont en scène et chantent le triomphe
de l’amour. Ecouter le finale
L’auteur du texte, le librettiste Raniero Calzabigi, retrace ici
les aventures d’Orphée.
Mais d’où vient cette histoire extraordinaire ?
Orphée est un mythe issu du monde antique grec et qui a connu de
nombreuses interprétations. Mais dans la plupart des œuvres
modernes, ce sont Les Métamorphoses d’Ovide qui servent de
référence. Dans le Livre Dixième des Métamorphoses,
nous lisons Tandis que la nouvelle épouse, accompagnée d'une
troupe de Naïades, se promenait au milieu des herbages, elle périt,
blessée au talon par la dent d'un serpent. Lorsque le chantre du
Rhodope l'eut assez pleurée à la surface de la terre, il voulut
explorer même le séjour des ombres ; il osa descendre par la
porte du Ténare jusqu'au Styx; passant au milieu des peuples légers
et des fantômes qui ont reçu les honneurs de la sépulture,
il aborda Perséphone et le maître du lugubre royaume, le souverain
des ombres ; je suis venu chercher ici mon épouse; une vipère,
qu'elle avait foulée du pied, lui a injecté son venin et l'a
fait périr à la fleur de l'âge. Je vous en conjure,
défaites la trame, trop tôt terminée, du destin d'Eurydice.
Ni le dieu qui gouverne les enfers ne peuvent résister à une
telle prière; ils appellent Eurydice; elle était là,
parmi les ombres récemment arrivées ; elle s'avance, d'un
pas que ralentissait sa blessure. Orphée obtient qu'elle lui soit
rendue, à la condition qu'il ne jettera aucun regard derrière
lui avant d'être sorti des vallées de l'Averne; sinon, la faveur
sera sans effet. Craignant qu'Eurydice ne lui échappe et impatient
de la voir, Orphée tourne les yeux et aussitôt elle est entraînée
en arrière ; elle tend les bras, elle cherche son étreinte
; l'infortunée ne saisit que l'air impalpable. Elle lui adresse un
adieu suprême et elle retombe dans l'abîme d'où elle
sortait.
Dans la version de Calzabigi, celle que nous venons d’entendre à
travers la musique de Gluck, l’histoire commence alors qu’Eurydice
est déjà morte. En revanche, la fin est heureuse, puisqu’elle
est rendue à Orphée.
Plusieurs compositeurs ont été
séduit par le mythe d’Orphée. Certains ont même
imaginé les noces du couple, avant la disparition d’Eurydice.
C’est le cas de Luigi Rossi et de son Orfeo, une œuvre qui sera considérée comme le premier véritable
opéra baroque et qui a été créé en 1647
à Paris.
Le jour des noces, Hyménée, Apollon et Endymion font des vœux
pour les mariés. Horreur, les torches s’éteignent d’elles-mêmes
en plein milieu de la cérémonie : funeste présage.
Orphée et Eurydice, sûrs de leur amour, chantent qu’ils
ne craignent rien. L’assemblée implore la miséricorde
du Ciel.
Ainsi, malgré les mauvais présages, Orphée et Eurydice
se réconfortent en insistant sur la force de leur amour.
M’ami, tu ?
M’aimes-tu ?
Si, mi ben, si !
Oui, mon bien, oui !
Ecouter un extrait de Luigi Rossi
Chez Monteverdi, Orphée ne se marie pas ; il n’en aura pas
la temps. Certes, il est très amoureux et il chante à Eurydice
son bonheur, qu’elle partage avec lui. Sur un texte de Alessandro
Stiggio, ce premier opéra de Claudio Monteverdi sera représenté
à Mantoue en l’année 1607. Ecouter Monteverdi
Orphée a fait couler beaucoup d’encre à travers les
siècles. Des plumes de musiciens anciens aux mixages électroniques,
Orphée a laissé des traces parfois surprenantes. Dans les
périodes précédentes, celles de Gluck et de Monteverdi,
citons aussi Marc-Antoine Charpentier avec La
Descente d’Orphée aux Enfers
Louis-Nicolas Clérambault écrit en 1728, une cantate en 5
parties intitulée Orphée.
Pierre Henry compose en 1953, Voile d’Orphée,
une musique électro-acoustique.
Ecouter le début du Voile d'Orphée
En musique électro-acoustique, Bernard Parmegiani écrit en
1972 Pour en finir avec le pouvoir d’Orphée,
en 6 mouvements : Faire - Défaire - Kaléidoscope
I - Kaléidoscope II - L’Oscillée - Unisson des voix
Ecouter Défaire
N’oublions pas Charles Trenet qui en fit une très belle chanson.
Ecouter Orphée de Trenet
Le récitatif est une partie de l’opéra qui met en valeur
le texte. C’est comme si l’orchestre se mettait entre parenthèses
pour que le ou les solistes puissent chanter ou dire leur texte de manière
intelligible. Seuls quelques accords ponctuent le discours.
Ecouter un extrait de récitatif
Un aria, ou un air, c’est un peu l’inverse du récitatif,
puisque c’est la musique qui est mise en valeur. L’orchestre
participe activement au chant du ou des solistes. Ecouter l'extrait d'un aria
L’ouverture est proprement orchestrale. C’est la partie que
l’on entend avant le début de l’action. L’opéra
commence avec l’ouverture. Ecouter l'ouverture
Le ballet est un intermède musical dansé. La danse ayant une
place très importante dans la société, elle trouve
dans l’opéra une place de choix.
Pourquoi Oprhée est-il chanté par une voix de soprano ou de
mezzo-soprano ?
C’était une tradition, à Vienne, de faire chanter des
castrats pour les héros d’opéra.