CITY LIFE

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Symphonie moderne en 5 mouvements composée par Steve Reich.
 
Elle est créée le 7 mars 1995 à Metz, par l’Ensemble Intercontemporain placé sous la direction de David Robertson.
L’œuvre est écrite pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 pianos, 2 claviers à échantillons, 4 instruments à percussion, un quatuor à cordes et une contrebasse.
(Créer une œuvre signifie la jouer pour la première fois en public)

 

Première étape du travail : le son échantillonné.


Un son échantillonné est un son enregistré avec un micro (dans la nature, la ville, n’importe où), qui est ensuite chargé sur un ordinateur (ou un échantillonneur spécialement conçu à cet effet). En branchant l’ordinateur ou l’échantillonneur sur un clavier numérique (comme ceux en salle de musique), on peut rejouer le son enregistré sur toute la gamme et l’intégrer à un orchestre, par exemple.
Pour davantage d’informations sur l’histoire du son échantillonné, cliquez ici.

Deuxième étape du travail : écouter l’œuvre.
La symphonie City Life est articulée en cinq mouvements. A chaque mouvement correspond un commentaire.
Dans le tableau suivant, vous trouverez les cinq commentaires. A vous, maintenant, de mettre en lien ces commentaires avec les cinq mouvements que vous pouvez écouter ici :

PREMIER MOUVEMENT

 

 

DEUXIEME MOUVEMENT

 

 

TROISIEME MOUVEMENT

 

 

QUATRIEME MOUVEMENT

 

 

CINQUIEME MOUVEMENT

 

 

 

 

Premier commentaire :
Ambiance angoissante. Sons échantillonnés (sirènes de bateaux, bouées sonores, et surtout un battement de cœur, mais aucune voix). Ce battement de cœur accélère peu à peu tout au long du mouvement, et, au fur et à mesure, la musique s’agite. On se trouve dans un port, ou à proximité de l’eau. Le tempo augmente. Toujours de boucles répétitives.
Le tempo accélère.

Deuxième commentaire :
Agitation, sons échantillonnés (plusieurs personnes parlent : « heavy smoke », « stand by », « it’s full a smoke », « full a smoke », « urgent! » « guns, knives or weapons on ya? », « wha’were ya doin? », « be careful », « where you go », « carefull », « stand by », sirène de police, et un son tenu tout le long ; une lance à incendie). Il s’agit en fait des enregistrements audios de la police et des pompiers de New York lors de l’attentat à la bombe au World Trade Center, le 26 février 1993. Toujours de de la musique répétitive. La musique se calme peu à peu vers la fin et la coda retrouve le caractère du premier mouvement.
Le tempo est stable et modéré.

Troisième commentaire :

Ambiance angoissante, aucune voix, musique basée sur un battement qui ressemble à une horloge (il s’agit en réalité d’une machine à enfoncer les pieux), les instruments s’agitent peu à peu en fonction de la pulsation dont les battements sont divise en deux sous-battements. Le tempo est le même dans la première et la deuxième partie, mais le temps est divisé par deux. Dans la troisième et dernière partie, la pulsation double et se divise en trois sous-battements. Sons échantillonnés (alarmes de voiture ou de police).
Le tempo accélère

Quatrième commentaire :

Sons échantillonnés (klaxons, paroles « check it out », fermeture de portes de bus (air comprimé), fermeture de portière de voiture, crissements de pneus, démarrage de bus (moteur), musique répétitive, gamme chinoise (pentatonique, mais en réalité à 6 notes), introduction homorythmique (style choral), lente, et ensuite la musique est agitée. A la fin, à la coda, la musique ralentit et retrouve un peu l’ambiance de l’introduction.
La pulsation est stable et le tempo modéré.

Cinquième commentaire :

Deux phrases échantillonnées servent de base au mouvement. Première partie : « it’s been a honeymoon » (c’était une lune de miel). Deuxième partie : « can’t take no more » (on n’en peut plus).
De ces phrases naissent de petits rythmes en boucles que doublent les instruments. Les syllabes isolées sont les motifs répétés autour desquels s’ajoutent les instruments.  
Le tempo est stable, régulier et modéré.

!!! ASSOCIEZ LES MOUVEMENTS AUX COMMENTAIRES !!!

 

 Quelques définitions


L’impression d’agitation, de vitesse peut être obtenue par :

Un rythme qui se décompose (qui diminue)   

 

Une pulsation qui accélère (un tempo qui augmente)


Ne pas confondre
pulsation ≠ rythme
tempo ≠ rythme

 

La pulsation est un battement régulier qui émane de la musique.
Le tempo est la fréquence de la pulsation (nombre de pulsation/minute)
Le rythme est la durée du son.

 

CITY LIFE et FORME
Cette symphonie en 5 mouvements présente une forme en arche, ou en arc.
L’explication est simple :

  • Les caractéristiques du premier mouvement se retrouvent dans le cinquième
  • Les caractéristiques du second mouvement se retrouvent dans le quatrième
  • Le troisième mouvement est à part, au milieu.

Cliquez pour visualiser le schéma de la forme en arche

 

Pour la suite du travail, deux évaluations vous attendent.

1. Retrouver, à l’oreille, le mouvement dont est extrait la musique.

Par exemple, à quel mouvement appartient cet extrait :


Pour plus d’efficacité, il vous faut trouver des repères auditifs : « check it out » pour le premier mouvement, le battement de cœur pour le quatrième…

2. Jouer en groupes les rythmes suivants. Bien entendu, nous verrons en cours ces rythmes ensemble. Cependant, les musiciens (tous les musiciens, pas uniquement les CHAM !) peuvent essayer ces rythmes chez eux, choisir celui ou ceux qu’ils préfèrent pour les faire tourner en boucle.

PARTITION – SONS ECHANTILLONNES

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Les instruments entrent les uns après les autres, au signal

Accord au piano :

 

Phrase échantillonnée :

 

Second rythme :

 

Troisième rytmhe :

 

Vibraphone 1 :

 

Vibraphone 2 :

 

Voix :

 

Clarinette et hautbois :

 

 

TOUS LES INSTRUMENS ENSEMBLE :

 

MUSIQUE MINIMALISTE


La musique "minimaliste" également appelée "minimaliste répétitive" fait son apparition au début des années 60 aux Etats-Unis. Le terme "minimaliste" lui-même est emprunté au minimal art, apparu aux Etats-Unis, vers 1965. Le minimalisme, en peinture et sculpture, rejette à la fois le lyrisme de l'expressionnisme abstrait et la figuration du pop art. Il vise une neutralité esthétique absolue : épure des formes, froideur, refus de toute subjectivité. Un seul mot d'ordre :  "The less is more" ("le moins est le mieux"). La musique "minimaliste" était intimement liée à ce mouvement traversant diverses pratiques artistiques.


VOIR LE DOCUMENT SUR LE MINIMALISME

QUELQUES MOTS SUR STEVE REICH